mercredi 28 décembre 2011

Comme un funambule

Depuis longtemps je prétends que mon ultime défi est de savoir distinguer la persévérance de l'acharnement (au sens péjoratif du terme).

Parfois je m'entête à faire fonctionner ce qui ne fonctionne pas et qui, de toute évidence, ne fonctionnera jamais. Ce que j'appelle m'acharner. Les exemples, de ma vie, ne manquent pas... Mes proches vous en parleraient longuement.

À d'autres moments, je m'entête et réussi à accomplir ce que certains auraient cru improbable. Ce que j'appelle la persévérance. Je ne sais pas si les exemples sont nombreux... mais j'en ai probablement cumulés quelques-uns au fil des ans.

Ainsi, il me faut être très attentif pour ne pas confondre les deux car ces notions font appel au même désirs de persister et d'aller au bout des choses... C'est plutôt le résultat ou l'absence de résultat qui témoigne de l'un ou de l'autre.

Depuis quelques mois, j'ai l'impression d'osciller entre persévérance et acharnement. Par peur de m'acharner, je songe parfois à reculer... Et à d'autres moments, je me sens totalement motivé à persévérer.

Je présumes que je ne suis en rien différent des gens qui m'entourent. Je les devine eux aussi funambules à leur manière. Je les imagine facilement marchant sur la corde raide à se demander s'ils se sont engagés dans la bonne direction et si les vents ne vont pas compromettre leur dessein, leurs ambitions.

Aujourd'hui, je m'interroge. Je scrute et observe.

Aujourd'hui, je marche d'un pas prudent car sur mon fil de fer je marche au dessus du vide et ne vois toujours pas l'objectif derrière cette nappe de brouillard.

Mais une chose est certaine : je marche... j'avance.

jeudi 15 décembre 2011

La plus douce des douceurs

J'ai grandi dans la douceur. Entouré d'elle à tout moment.

Il y avait peu d'explosion colérique chez nous. Ou du moins, je ne me souviens d'aucune tempête traumatisante.

Vrai que ma soeur et moi avions une relation frère/soeur typique... mais rien qui n'ait laissé de cicatrices au corps et au coeur.

À la maison, ça sentait bon le plaisir et mes parents favorisaient les petits instants de folie. Nous n'étions pas toujours à la fête, mais à tout moment la folie pouvait frapper !

Nous étions rarement contraints. Je me souviens d'avoir rapidement appris les règles de la liberté de choix et de parole. Mon père et ma mère étaient probablement disciples de la pensée de Jean-Jacques Rousseau sans en avoir lu aucun essai.

La visite, la parenté, tout le monde était bienvenue chez nous et on y prenait toujours du bon temps. Nous avions souvent un oncle, ou une tante ou même un cousin qui venait à la maison pour de longues périodes de temps. Chez nous, c'était le chez nous de tout le monde et nous avons grandi avec cet esprit de clan.

Nous avons été choyés, entourés d'une famille nombreuse qui nous a toujours tout donné. Les Fêtes étaient un rituel gargantuesque où musique, chant, jeux et festins se succédaient pendant des jours et des nuits. Nous avons appris à faire la fête la couche aux fesses et nous avons grandi au coeur des multiples célébrations qu'une famille nombreuse commande.

La douceur, la joie, le plaisir... Nous avons grandi, frère et soeur, cousines et cousins, dans la douceur, le rire et l'estime.

Cette année, nous nous réservons la plus douce des douceurs. Nous nous retrouverons tous à la même table pour animer notre amour filial qui ne s'éteint jamais malgré les apparences. 

Cette année, la maison sera remplie de la même folie qui a toujours habité la demeure de mes parents. Le sapin est prêt, nos coeurs sont déjà comblés de ces retrouvailles. Nous seront dignes de la tradition familiale.

mercredi 14 décembre 2011

Ce que Noël a à m'offrir

Pour Noël, tout le monde a des attentes...

Pour Noël, les enfants font une liste. Parfois courte... mais lourde d'espoirs souvent déçus. Parfois longue mais légère de ces choses qui rendent la vie des enfants si douce.

Pour Noël, les plus grands n'écrivent pas de liste mais s'en font une, là, bien en tête. Une liste de laquelle ils imbibent leurs proches, de laquelle ils teintent leurs humeurs et par laquelle ils chassent leurs pires cauchemars.

Ahhh... mais qu'elle est la tienne, vous entends-je demander ?

Ma liste ? Quelle liste ? Je n'en ai pas. Ou plutôt ce n'est pas une liste.

Pour Noël je formule un voeux. Un seul...

mardi 13 décembre 2011

Le bonheur c'est comme la mayonnaise

Le bonheur c'est un petit moelleux sur la langue, doux ou salé. Une saveur subtile qui s'agence avec presque tout...

C'est la petite bulle de morve qui gonfle et dégonfle à la narine d'un nourrisson, le sourire fendu jusqu'au bout du cordon de sa tuque.

C'est la bouche d'une femme qui glisse sur ma lèvre et qui croque goulûment mon abandon.

Mon bonheur sent parfois l'octane, parfois le lapin à la moutarde ou à d'autres moments l'assouplissant à lessive.

Certain jour, il se drape volontiers de ma solitude ou nage dans la foule généreuse.

Le bonheur ça sent le pain maison de ma grand-mère, celui que papa faisait lui aussi à l'occasion.

C'est la ligne que je trace, tantôt ondulante, tantôt bien droite.

Le bonheur, c'est comme la mayonnaise.
On peut pas dire à quoi ça goûte...

dimanche 11 décembre 2011

Les dimanches

D'aussi loin que je me souviennes, les dimanches ont souvent été pour moi des journées émouvantes...

Petit, je me souviens que nous revenions de chez ma grand-mère les dimanches soirs en auto pour retourner à la maison. Nous habitions la banlieue sud de Montréal et mes grands-parents étaient installés à Granby, ma ville natale.

Ainsi, les dimanches étaient associés au retour à la maison, à l'imminent début de semaine avec tout ce que cela pouvait signifier. Retour en classe le lundi matin, retour à la routine du levé qui, pour moi n'était que souffrance. Dieu que c'était souffrant me réveiller tous les matins !

Chargé de cette émotion qui nous ramenait à notre routine, nous prenions place dans la Pontiac toute la famille pour s'engager sur la 112 en direction de St-Hubert. Semaine après semaine, je m'installais à l'arrière, dans le noir, fatigué, déçu de rentrer.

Souvent la radio jouait des chansons tristes, nostalgiques. La pop française regorgeait alors de succès aux notes aigres douces qui stimulaient chez moi des bouffées d'émotions telles que je fondais en larmes. Littéralement !

Sardou, Dassin, Bécaud, Lama, Dalida, Hardy, nommez-les toutes et tous... Enfant larmoyant que j'étais, je craquais à tout coup. J'étouffais mes sanglots pour ne pas déranger mes parents avec mes absurdes larmes.

Mes dimanches ont longtemps été larmoyants. Dégoulinants d'une émotion que je n'arrivais à expliquer que par mon extrême fatigue...

Aujourd'hui encore il y a de ces dimanches où ma gorge se noue et où mon coeur vacille. Il y a encore de ces dimanches où je cherches à comprendre ce qui trouble tant l'horizon. Et, encore aujourd'hui, je n'ai de réponse à cette éternelle question.

Encore aujourd'hui.

Puisqu'il faut bien commencer quelque part...

Tous les blogs que je consulte sont riches.

Certains bloggeur tiennent des propos édifiants, d'autres affichent leur art, leurs talents et d'autres encore y tiennent un fanzine très prisé. Alors croyez bien que j'ai longuement réfléchi avant de coucher des mots sur un blog.

Qu'ai-je donc de différent à offrir ? J'ai déjà une vitrine sur Facebook où mon impudence s'étale au grand jour. Je me demande même ce que je vais bien écrire ici que mes "lecteurs" Facebook ne savent déjà ? À vous de me le dire...

J'entreprends donc ce blog pour satisfaire mes besoins d'écriture qui ne sont malheureusement assouvis que par mes nombreux échanges de courriels quotidiens au travail et mes "posts" sur Facebook. Rien de bien contentant ni de bien édifiant, j'en conviens.

Je plonges...